Les faux communiqués attribués à des personnalités, structures ou gouvernements figurent parmi les moyens les plus couramment utilisés pour désinformer. Dans cet article, nous vous proposons quelques pistes pour éviter ces pièges à l’avenir.
L’exemple le plus récent de ce type de désinformation est un faux communiqué attribué au ministère des Affaires étrangères de l’Algérie. Ce document prétendait que l’Algérie « condamnait l’armée malienne et la milice Wagner ». Cependant, cette information a été rapidement démentie par la diplomatie algérienne. De nombreux faux communiqués similaires ont circulé par le passé, tels qu’une lettre circulaire annonçant la fin de l’interdiction de la consommation de chicha au Mali, ou encore un communiqué rapportant le crash d’un avion de l’armée malienne. Tous ces communiqués se sont avérés être des faux.
Conseil n° 1 : vérifier la source du communiqué
Lorsque vous rencontrez un communiqué sur les réseaux sociaux, vérifiez toujours sa source officielle. Les personnalités, ministères et organisations possèdent généralement un compte officiel et un site web. Si le communiqué n’est pas publié sur ces canaux, il est prudent de douter de son authenticité. En cas de faux communiqué, les structures concernées démentiront généralement l’information. Par exemple, le ministère des Affaires étrangères de l’Algérie a qualifié les informations de « fausses, dénuées de tout fondement et relevant de la pure manipulation ». Le faux communiqué indiquant le crash d’un avion de l’armée malienne a également été démenti sur la page du ministère de la Sécurité et de la Protection civile. De plus, les communiqués concernant les opérations de l’armée malienne proviennent du chef d’état-major et sont publiés sur le site officiel de l’armée malienne.
Conseil n° 2 : repérer les indices dans le communiqué
Le faux communiqué annonçant le crash d’un avion de l’armée malienne contient une erreur dans l’en-tête, indiquant « Ministère de la Sécurité et de la Protection Sociale ». Or, au Mali, le ministère compétent est le « Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile ». De même, le communiqué attribué à la diplomatie algérienne mentionne « mae.gov.dz » comme adresse du site ministériel, alors que le site officiel est « mfa.gov.dz » pour le Ministère des Affaires Étrangères et de la Communauté Nationale à l’Étranger. Ces fausses adresses contribuent à donner une certaine crédibilité à ces communiqués.
Conseil n° 3 : analyser le format du communiqué
Le format du texte, les polices d’écriture et les fautes d’orthographe sont des aspects importants à prendre en compte pour repérer un faux communiqué. Par exemple, une lettre circulaire annonçant la fin de l’interdiction de la vente et de la consommation de la chicha présentait un texte illisible et non centré, contrairement aux vraies lettres circulaires.
Conseil n° 4 : vérifier le numéro du communiqué
Les communiqués officiels sont généralement numérotés, ce qui permet de les répertorier et de vérifier leur authenticité. Si vous remarquez qu’un faux communiqué porte le même numéro qu’un communiqué précédent, il est probable qu’il ait été fabriqué à partir d’un document officiel antérieur.
En conclusion, il est essentiel de considérer le contexte de l’information et la crédibilité de la source. En suivant ces conseils, vous serez mieux armé pour identifier les faux communiqués et éviter de propager des informations erronées.